Chaussettes-Nouvelles

Les nouvelles d'un Cow-boy.

Vendredi 15 octobre 2010 à 13:33

Les vacances bien méritées d’un héros Soviétique



    

Le réveil* sonne… Il est 5 heures du matin.

 

    Staline*, qui dormait à poings fermés, dans sa maison privée tout près de Moscou se réveilla brutalement et cassa son réveil. Il se leva 5 minutes plus tard et manqua de tomber sur le sol. Il avait les jambes lourdes ayant travaillé jusqu’à 2h du matin. Il ne voulait pas se lever et aller voir les énergumènes qui lui servait d’entourage ou de conseillés, ou plutôt « conseillés ». Oui car Staline n’avait pas de conseils à recevoir ! De personne ! Staline n’avait besoin de rien ni personne pour montrer sa grandeur. Joseph détestait ces débuts de journées ! C’était aussi chiant qu’un théorème comme aimait-il le dire.
   Après avoir descendu les escaliers de son immense demeure, il se dirigea vers la salle à manger où tout était déjà prêt, il n’y avait qu’à s’asseoir et prendre le petit-déjeuner. Son petit-déjeuner était là sur la table, à l’attendre mais Staline n’était pas bien pour autant… Son omelette, son café noir, sa tartine au beurre, son verre de jus d’orange, tout était là pour ce moment de tranquillité journalier... Mais rien à y faire, Staline a le moral dans ses chaussettes. Il prend tout de même son petit-déjeuner en silence. Seul les pas des domestiques qui passaient dans le couloir brisaient par moment ce silence. Staline était donc prêt, prêt à entamer sa longue et dure journée. Il se leva et poussa sa chaise. Son regard s’arrêta sur une photo accrochée au mur, une photo de lui plus jeune, à la mer avec ses parents. Cette photo, Staline, s’en souvenait très bien, c’était un souvenir impérissable. Cette photo Staline l’avait eu durant toute la journée dans la tête, et le soir même, à la fin de son dîner il décida de prendre des vacances. 
   Le lendemain matin, pas de réveil, pas de bruits, il dormait, il a même pu dormir et traîner dans son lit jusqu’à que l’ennui* le fasse se lever d’un bond magistral. En pyjama, et sans prendre la peine de faire sa toilette, il descendit à la bibliothèque du rez-de-chaussée. Il cherchait une destination, n’importe laquelle lui suffisait, il tomba sur une carte de la France, et son œil était attiré par la ville de Bordeaux* il se disait que là-bas il pourrait se reposer, loin, très loin de cette Russie qui le hachait de jour en jour.  Son voyage ne fut guère long à être organiser, il décida de s’y rendre seul, avec en tout et pour tout une simple valise dans laquelle se trouvait quelques vêtements léger car il savait bien qu’à Bordeaux et en France en général que le climat était bien plus agréable, notamment au printemps. Il lui tardait de partir vers des horizons nouveaux, à la recherche de son bonheur, son exaltation était si grande, que toutes les personnes qui vivaient avec lui trouvaient qu’il ressemblait à un grand enfant, lui, cet homme connu pour sa nonchalance, personne ne le reconnaissait, il semblait si heureux.
   Plusieurs jours passèrent sans que l’enthousiasme de Staline faiblisse. Aujourd’hui, était son jour*, son grand jour du départ, le départ, son départ, vers l’inconnu, vers l’ivresse et la débauche. Tout était prêt, lui, sa valise, son billet d’avion dans sa poche droite ainsi que son passeport dans celle de gauche, il s’était habillé d’une simplicité déconcertante, un simple jean et un t-shirt qui était caché sous un pull et un épais manteau pour le moment, mais qui n’allait pas tardé à respirer au grand jour, ce t-shirt vert pâle tout neuf. Staline était devant sa porte, un léger coup d’œil en arrière vers les domestiques puis il commença à  s’en aller, devant sa maison au loin de son immense jardin était garée une Jeep, cette voiture allait l’emmener dans quelques minutes. Il s’élança sur le chemin de pierre et se trouvait déjà à la porte du grillage comme si que le temps de faire ces quelques pas était avait disparus d’un coup, d’un seul. Il s’assit à côté de son conducteur qui lui mettait la valise dans le coffre. Staline regarda par la fenêtre, il vit le soleil surplomber sa maison. Sa maison qui cachait un paysage, sa maison si grosse qu’on ne voyait qu’elle, il ne voyait qu’elle. Il voulait voir plus loin. La porte du chauffeur claqua réveillant Staline dans ses pensées, il ne regarda plus en arrière, mais la route qui allait le mener à l’aéroport. Il posa son coude sur le bord de la porte de la voiture et s’écria tout sourire* : « En avant ! ».

 

    Une heure plus tard, l’aéroport de Moscou est en vu ! Le chauffeur se gara devant, sortit la valise et la porta pour Staline, du moins c’est ce qu’il commençait à faire mais Staline lui prit la valise et lui demanda de s’en aller, il n’avait plus besoin de lui. Il s’engagea ensuite vers le guichet du vol Moscou - Paris. Paris était une belle ville, oui, il ne l’avait jamais nié, mais Paris, est une trop grande ville et de plus, quoi de plus banal d’aller à Paris quand on va en France… Staline était heureux de son choix, Bordeaux, était sa destination, son autre avion l’attendra à Paris ! 
   Le vol entre Moscou et Paris, s’était merveilleusement bien passé, mis à part quelques murmures de passagers et d’étonnements, oui car Staline était loin de passer inaperçu, partout où il passait il suscitait des regards, sa prestance était telle qu’il arrivait à faire douter les hommes les plus sûrs d’eux. Son physique y était pour quelque chose, sa moustache lui prenait tout le visage, avec son nez*, son énorme nez de Russe. Ses petits yeux noirs et sa petite bouche, faisait bien ressortir son nez et sa moustache, sa coupe de cheveux était normalement gominée mais après des heures de vols ses cheveux ont dû faire une étrange fête pendant qu’il dormait.

   D’ailleurs en ce moment il dort, près de moi, il avait fini de me raconter son départ pour Paris et il s’est assoupi en attendant son avion pour Bordeaux. Il est assis sur un banc de l’aéroport Charles De Gaulles. Moi j’attendais le mien, je m’en vais en direction du Pérou. J’avais encore 10heures à attendre avant de prendre mon avion, quand pendant que je me baladais, je vis cet homme, Staline de son nom, assis sur son banc regardant les passants, il semblait s’ennuyer. J’ai donc décidé d’aller lui parler et il m’a raconté tout le début de son histoire, j’espère qu’il ne va pas rater son avion car le mien, je pense qu’il ne va pas tarder… A ce moment là, une voix qui s’entendait dans tout le lieu dit : « Tous les passagers du vol Paris – Lima sont prier de se diriger vers les guichets ». Staline se réveilla d’un coup et a juste eu le temps de dire au revoir à son compagnon de quelques heures.
  Staline regarda l’heure, il était l’heure ! Il se dépêcha de se diriger vers son avion. Il donna son billet et alla s’asseoir à sa place, il ne voyageait même pas en première classe, il était assis sur la rangée de droite, à côté du hublot. Il savait qu’il en avait beaucoup moins de temps pour arriver à Bordeaux que pour arriver à Paris. Il faisait encore nuit au moment du décollage, décollage qui se passa on ne peut mieux, même si il était drôle pour Staline de voir des français avoir peur de l’avion. Bien sûr, il était beaucoup moins drôle de voir son voisin valétudinaire vomir ses tripes dans son petit sac juste sous son nez…  Alors Staline décida de regarder le ciel, il vit un ciel bleu foncé passé d’un ciel bleu un peu plus clair jusqu’à entrevoir par delà les nuages, le premier rayon de soleil. L’aurore* l’accompagnait, à partir de ce moment le ciel changeait de couleur toutes les minutes avec plusieurs nuances d’oranges et de rouges pour finir avec du jaune éblouissant. Ce ciel si beau, entrecoupé de léger nuage était meilleur spectacle que le film comique de son voisin, il entendait les blagues et les gags de ce film qui était français. Le cinéma français ne donnait pas très envie à Staline. Bien que Staline adorait le français, il l’avait étudié pendant des années. Il le parlait et le comprenait parfaitement. Il le parlait parfaitement bien que son accent russe pouvait rendre la tâche de se faire comprendre quelques fois assez difficile. Le soleil qui était complètement dévoilé à cette heure, tapait déjà si fort. Quelques gouttes de sueur perlaient son front. Quand d’un coup, la voix de l’hôtesse se fit entendre : « Veuillez attachez vos ceintures, nous allons atterrir à l’aéroport Bordeaux – Mérignac ».
   Après un atterrissage plus que convenable et les quelques petits cris, petits moments de panique de quelques français, Staline était enfin arrivé en terre Gironde. Il n’avait qu’une seule envie, sillonner  toute cette belle région. Mais la fatigue était plus forte, ce voyage l’avait épuisé. Comme il était là pour une durée indéterminée il décida de ne pas se compliquer l’esprit et chercha un hôtel pour y installer son « camp de base ». Il trouva un charmant hôtel dans le centre de Bordeaux, une sympathique et belle bâtisse. Le genre tout à fait accueillant. Il entra donc et alla voir la réceptionniste, une jeune femme, plutôt mince, blonde, un sourire inégalable de beauté ! Elle lui donna sa clé, et Staline encore sous le choc prit sa valise et monta les escaliers. Il ne semblait pas y avoir grand monde dans cet hôtel, c’était donc parfait. Il enfonça la clé dans la serrure et entra.  C’était une petit chambre, ou plutôt une chambre avec tout ce qu’il faut, donc plutôt ni trop grande et ni trop petite… Un lit était collé au mur, une télévision était en face de ce lit, une porte donnait sur la salle de bain, une petite salle de bain avec une douche et un évier. Une commode était sur l’autre mur de la chambre. Il décida donc de défaire de suite sa valise et de tout ranger dedans. Après avoir fini tout son rangement il remarqua l’unique fenêtre de la chambre. Elle était bordée de rideaux* orange avec des petites fleurs jaunes. Staline n’aimait pas vraiment mais il n’avait que faire d’un stupide rideau, il regarda dehors et vit un petit parc, avec tout au bout une pépinière*. Les chemins étaient de terre et la pelouse d’un vert qui ferait pâlir une feuille de salade coincée entre le dents d’un enfant* qui était en train de se faire torturé par un de ces sadique de dentiste. A ce moment précis, quand son regard se portait tout au loin, deux gamins se chamaillaient pour une bricole, quelqu’un frappa à la porte. C’était la réceptionniste sexy* qui était monté pour dire que le déjeuner allait être servit. Staline se demandait si elle venait comme ça voir tous les clients un par un pour leur dire ! Sûrement pas, elle redescendit directement et il l’a suivait quelques pas derrière elle. À la table, il y avait déjà un couple et un vieux monsieur qui attendait d’avoir leur entrée pour commencer à se nourrir. Le courant passait plutôt bien entre le couple et Joseph. Les salades arrivèrent enfin, la réceptionniste était venue déjeuner avec eux. Joseph apprit pendant ce repas, qu’elle se prénommait Rebecca et qu’elle était la fille du propriétaire. Elle rêvait de devenir comédienne, mais n’à pas trouver mieux que de travailler avec son père pour le moment. Ils firent plus ample connaissance, pendant que le vieil homme finissait sa soupe et que le couple finissait le dessert. Joseph regardait la bouche* de Rebecca, en train de mâcher, sa bouche aux lèvres rouges vifs, qui laissait entrevoir ses dents si blanche.
   À la fin du repas, Rebecca s’en était allée, elle ne travaillait que les matinées dans l’hôtel, une autre dame l’avait remplacée, celle-ci, était loin d’égaler sa collègue. Elle semblait vieille, tout en ne l’étant pas du tout. Ce fut un sentiment étrange. Une jeune vieille pourrait-on dire. Des cheveux mi-longs bruns, avec des nœuds. Des cheveux tirés, raides, s’entremêlant de tout côté. Mais Joseph n’y porta pas bien longtemps attention. Sa première après-midi, il voulait la passer au calme. Il voulait faire une petite balade dans le parc pour digérer le repas du midi. Laissant derrière lui ses nouveaux amis en couple et le vieillard mystérieux.

 

   Le soleil qui était au plus haut dans le ciel donnait aux arbres un manteau d’ombre. Joseph s’en alla pour promener dans le parc qu’il avait vu de sa chambre. Il passa devant un homme qui était assis sur un banc et il le salua. Un salut qui resta sans réponse… Staline n’y porta pas attention. Il s’approcha de l’endroit où les enfants de chamaillaient avant le déjeuner, on pouvait facilement reconnaître l’endroit vu que l’herbe était arraché, la terre malmenée et il y avait aussi une sorte de console de jeu qui gisait sur le sol. Il décida de la ramasser pour l’emmener aux objets trouvés de l’hôtel. Il vit alors que la console était encore allumée et que les garnements s’étaient sans doute disputés pour celle-ci ! Au bas de l’écran était inscrit «  GameBoy Advance ». Il retourna la console et vit un nom dépasser de la cartouche qui y était installée « Pokémon ». Il l’a remit en face de lui de telle sorte qu’il puisse revoir l’écran et sur cet écran était inscrit 6 noms étranges. Les noms étaient les suivants : Voltorbe, Insecateur, Dracaufeu, Hericendre, Tyranocif* et Minidraco*. Il entendit des bruits de pas derrière lui et vit l’homme qu’il avait saluer un peu auparavant. Cet homme lâcha un cri d’une puissance* inouïe « J’te titille l’ANUS* avec ma B*TE* ! »
Staline rétorqua un peu choqué par ses propos :

 

- Pardon ? Mais qui êtes-vous donc pour parler ainsi ! 

 

- Je suis désolé monsieur… Je ne voulais pas vous offenser… Je voulais juste… lécher votre CHATTE* remplie de MERDE* !

 

- Excusez-moi ? Je suis désolé mais je suis un homme ! Je n’ai donc pas de clito* !

 

- Non mais je voulais vous dire que les enfants qui ont perdus leur jeu, ne sont pas… Prêts de vous faire un ANULINGUS* ! Et qu’ils vont revenir dans quelques SODOMIES* !

 

- D’accord très bien… Merci… Au revoir Monsieur…

 

Staline ne s’en était pas vraiment remit il avait laissé la console de jeu à sa place et était en marchant très vite retourné dans l’hôtel. Il vit son couple d’amis descendre les escaliers, Simon et Coraline. Il les interpella et raconta son histoire. Il disait qu’il  y avait un malade mental dans le parc qui avait failli être agressé. Les deux amoureux ne semblèrent pas plus choqués que ça et racontèrent que cet homme qui s’appelait Mouloud*, était en réalité atteint par le syndrome de Gilles de la Tourette et que donc de par le fait ce n’était en aucun cas de sa faute. Il était plutôt timide et ses tics verbaux obscènes se déclaraient le plus souvent quand il était mal à l’aise. Joseph comprit donc que ce n’était pas un malade mental assoiffé de sang. Il décida de retourner dans le parc mais il n’y était plus. Joseph passa l’après-midi assit sur l’herbe couvertes de marguerites* en regardant le ciel, il avait joué avec un chaton* qu’il avait nommé Orangina. 

 

    Le soir venu, après avoir prit un délicieux et copieux repas, Joseph feuillait quelques livres au salon commun du rez-de-chaussée. Il y avait un livre du squelette humain et il était tombé sur la page de l’humérus* et puis ensuite le tibia, et ne trouvant pas vraiment un intérêt il changea de livre, un roman cette fois-ci, qui s’intitulait « L’or de la poésie résiderait-elle dans l’encre inépuisable de l’imagination enfantine ? ». Depuis cette soirée, où il avait bien évidemment littéralement dévoré ce livre, Joseph s’était découvert une nouvelle passion, la poésie.

 

  Plusieurs jours passèrent et Joseph était comme chez lui à présent. Tout le monde le connaissait et les nouveaux arrivant apprenaient à le connaître. Un matin après qu’il soit sorti de sa chambre il croisa Mouloud, lui et Mouloud s’était lié d’amitié* depuis la mésaventure du parc. Ils descendirent ensemble prendre leur petit-déjeuner. Staline lui était content comme toutes les matinées car le matin il pouvait voir Rebecca. Ils étaient très proches à présent. Ils n’avaient toujours passés aucune soirée ensemble et n’étaient pas encore aller boire ne serait-ce qu’un café. Mais l’attirance que se portaient l’un et l’autre se voyait tellement que cela gênait les personnes qui les entouraient. Rebecca prit donc le petit-déjeuner avec Mouloud et Joseph, comme il n’y avait aucun client elle pouvait se le permettre. Elle apporta une bouteille* de jus d’orange des cuisines tandis que les garçons commencèrent à manger*.

 

    À la fin du petit-déjeuner, Rebecca reprit son poste à la réception de l’hôtel pendant que Joseph et Mouloud se posèrent dans les fauteuils du salon. Une belle assiette remplie d’agrumes* était posée sur la table basse ainsi que les journaux du jour et des jeux de mots* croisés. Mouloud se jeta dessus, alors que Staline préféra le journal. Il découvrit qu’il y avait un cirque qui était de passage à Bordeaux et il se demandait si c’était comme le cirque en Russie. Il apprit aussi quand dans une ville de la région, une maison avait prit feu et que toute une famille ainsi qu’un pompier* qui tentait de les sauver étaient mort. Staline préféra finalement ne pas continuer dans ces nouvelles complètement morbides et se leva pour sa balade matinale dans le parc laissant Mouloud à ses mots croisés.

 

    Staline retrouva son arbre, il retrouva aussi son compagnon chaton Orangina. Il le cajola pendant des heures. Bien sûr qu’il se demandait qu’est-ce qu’il faisait toujours ici tout seul car il n’avait pas l’air abandonné, il était toujours tout propre bien qu’il semblait plutôt bagarreur. Pendant que Joseph ramassait ses affaires pour rentrer, Orangina se mit à courir vers la sorte du parc. Il s’en alla vers la route mais Staline le suivit. Le chaton s’arrêta au bord de la route où il y avait beaucoup de voitures qui passaient. Deux jeunes passèrent à côté du chaton sans trop le remarquer mais le chaton poussa un miaulement qui fit retourné l’un d’eux. C’était deux jeunes voyous, ils traînaient souvent dans le bar d’en face de l’hôtel. Ils étaient de très mauvaises fréquentations et ce n’était pas peu dire ! Ils avaient déjà surprit Joseph dans le parc en train de jouer avec son chaton d’adoption. Ils se moquèrent de lui et voulaient lui voler Orangina. L’un était petit et gros et l’autre grand et gros. Quasiment aucun poil sur leurs têtes, ils avaient des yeux où on pouvait lire leur méchanceté imprégnée dedans.  Celui qui s’était retourné avait dit : « Tiens tiens, c’est pas Coca* lui ? »

 

Staline était beaucoup trop loin pour faire quelque chose, il se mit à courir, à courir, à courir mais il était trop tard… Les deux voyous avaient commit l’irréparable. Le grand lui avait donné un coup de pied pour le chaton se retrouve sur la route et se fasse écrasé par la première voiture qui passait. Une voiture qui ne s’était même pas aperçue du drame…
Joseph était rouge de colère il arriva devant les deux crapules et s’adressant au plus grand il prenait la parole : 

 

- Mais qui es-tu ?* Pour quoi te prends-tu ? Tu n’avais pas le droit de faire ça !

 

- Hey l’autre, bien sûr que si j’avais le droit, ce n’était qu’un chat en plus, qu’est-ce qu’on s’en fou c’est inutile un chat en plus quel nom ridicule ! Coca quoi, pourquoi pas Fanta ou Sprite tiens ! Tu me fais pitié toi et ton chat tout moisi écrabouillé comme une crêpe ! Fais pas l’emmerdant espèce de virus !

 

- Je vais t’apprendre moi…

 

Staline attrapa le grand dadais par le col et le mit à terre. Il se releva poussant Staline de ses deux mains. L’autre était présent en spectateur. Il riait et encourageait son ami. Joseph esquiva un coup de poing, puis un autre, et encore… Ah non il se l’était mangé en pleine poire celui-ci c’est vrai. Il était par terre à la merci de son adversaire. Son adversaire qui lui marchait lentement vers le corps de Staline, il se voyait déjà vainqueur… Joseph profita du trop plein d’assurance du grand homme, il se releva tel un éclair et le poussa sur la route…

 

   Quelques jours passèrent et Staline apprit que l’homme qui avait abattu Orangina était décédé et que les ennuis n’allaient pas tarder à se retrouver devant sa porte. 
Ce matin une saleté de coq* réveilla Joseph. C’était le coq de la petite ferme voisine. Il le réveilla à 5h du matin. Une heure à laquelle il ne s’était plus levé depuis le début de cette histoire. Il se leva pour faire sa toilette tout en somnolant, s’habilla et descendit voir si Rebecca était déjà là. Elle était déjà bien sûr ! Staline le savait bien ! Pourtant il avait tout de même peur de ne pas retrouver à chaque matin. Ils discutèrent de choses et d’autres, de leur vie respectives, de petites anecdotes. Ils avaient tellement de points communs qu’ils décidèrent de ne plus les compter. Le livreur de journaux venait de passer et en première page on voyait une grande affiche, l’affiche du cirque ! Ce soir était la dernière représentation, il ne fallait pas la manquer. Joseph prit son courage à deux mains et décida donc d’inviter Rebecca à  y aller avec lui ce soir. Elle revint car elle était allée chercher deux tasses* de café. Il lui demanda donc après avoir fini sa tasse. Il avait peur d’essuyer un refus, c’était normal pourquoi voudrait-elle d’un homme comme lui d’abord. Pourquoi dirait-elle oui ? Pourquoi s’embêterait-elle avec un Staline alors qu’elle pouvait avoir tous les hommes qu’elle désirait. Toutes ces questions étaient passées dans la tête de Joseph mais ce qu’il avait cru durer des minutes entières ne durèrent que quelques secondes. Oui car Rebecca avait accepté l’invitation. Staline était tout simplement aux anges* ! La cuisinière entra dans la pièce avec une assiette de Cookies* dans les mains et en proposa aux deux amis. Ce n’était encore des amis à ce moment précis mais cela allait vite changer !
   Le soir venu et comme convenu Joseph et Rebecca se retrouvèrent devant l’hôtel afin de pouvoir se rendre ensemble à l’immense chapiteau installé pour l’occasion sur un parking de bus. Le chapiteau était si grand, si magnifique* ! D’un rouge vif et d’un bleu tournoyant. Les roulottes des artistes étaient non loin de là et il y avait aussi les cages pour les animaux. Il ne faisait pas encore tout à fait nuit mais le soleil allait bientôt dormir et les jeux du cirque allaient s’éveiller. Les deux étaient très emballés par cette ambiance joviale et décidèrent d’acheter une pomme d’amour* chacun. Ils se précipitèrent à l’intérieur et choisirent leur place. Cette soirée restera dans les anales des plus belles soirées que Staline n’ait jamais passé, du moins cette première partie de soirée. Il y avait des lions, des tigres et même des personnes qui osaient mettre leur tête dans la gueule d’un crocodile géant. Il y avait des danseurs, des acrobates, des colosses. Un bébé éléphant jouait même avec les clowns. Des chevaux faisaient le tour de la scène. Un singe s’élança du haut du mât pour tomber dans une petite piscine. Le maître de soirée était tellement maquillé qu’il n’y avait plus aucune trace de peau sur sa figure. Des chiens* dansaient avec leurs maîtres, virevoltant de partout, sautillant dans tous les sens, ils aboyèrent en chœur de sorte qu’une mélodie s’en dégage. Le spectacle était parfait, tout était parfait, les gens acclamèrent  tout le monde, ce fut vraiment une merveilleuse soirée pour tout le monde. Les petits, les grands, tous étaient contents. Rebecca et Joseph rigolèrent beaucoup ensemble durant ce spectacle. Il était temps de rentrer maintenant. Chacun de leur côté. Rebecca n’avait pas l’air de vouloir que la soirée s’arrête. Elle regarda Joseph avec ses grands yeux colorés qui reflétaient les lumières du cirque et avec un sourire si beau* qu’il aurait pu mettre à mal n’importe quel homme sur terre. Elle décida donc de continuer à se promener avec lui main dans la main parcourant les rues sombres et désertes. Déjà plus un bruit ne s’élevait dans les rues, c’était comme si que le cirque était mort d’un coup, toute l’ambiance n’était plus. Plus un chat, plus un bruit mis à part les pas des deux compagnons. Rebecca s’arrêta au pied d’un immeuble en disant que c’était ici qu’elle vivait toute seule et elle lui proposa de monter pour passer la nuit avec elle.

   Le lendemain matin, Staline se réveilla avec dans la tête encore pleins d’images merveilleuses de la veille. Ils n’avaient presque pas dormi de la nuit et ont seulement parlé ensemble durant des heures ! Joseph ouvrit les yeux et ne vit pas sa compagne dans le lit. Il se leva pour aller la voir. Elle soliloquait dans la cuisine mais elle s’arrêta net dès qu’elle vit Joseph entrer. Ils se câlinèrent quelques minutes et prirent leur petit déjeuner ensemble. Un petit déjeuner au fait marquant ! Rebecca s’était levée pour aller chercher le jus de carotte* qu’elle affectionnait tellement pour le faire goûter et elle trouva le moyen de renverser le verre dans sa tronche. Ce n’était pas bien grave en soit mais cela entraîna leur première douche à deux. Il était encore très tôt et Rebecca devait vite se dépêcher pour aller travailler pendant que Staline lui rangeait ses affaires pour aller retrouver l’hôtel où il se sentait si bien. 

 

À l’hôtel, tout le monde était déjà réveillé et tout le monde avait vu que Joseph et Rebecca était venu ensemble, y compris son patron de père qui n’était pas content que sa fille veille tard la nuit et dorme avec des inconnus. Joseph s’en alla dans sa chambre et entendit que Rebecca se faisait sermonner par son père. Il ne pouvait rien y faire.
   Un jour, Staline reçu une lettre de menace de la part du compagnon de l’homme qu’il avait poussé sur la route. La lettre disait que si il était un homme il devait se rendre au terrain vague tout au bout de la ville, juste à côté de la nouvelle école maternelle, le samedi soir. Samedi était le jour suivant, et Joseph décida d’ignorer totalement cette lettre. D’ailleurs des lettres il en écrivait beaucoup, à tout le monde, il racontait ses aventures via des lettres qui pouvaient parfois si longue qu’il envoyait plusieurs enveloppes en même temps.

 

Joseph décida de passer la journée avec Mouloud aujourd’hui. Ils décidèrent de se promener dans toute la ville. Ils passèrent près de la ferme où vivait le satané coq qui réveillait tous les matins à présents les pensionnaires de l’établissement. Ils avaient pu distinguer quelques cochons* qui se roulaient dans la boue. Ils poursuivirent leur chemin jusqu’au port où plusieurs bateaux* étaient à quai. Joseph en remarqua un en particulier. Ce n’était pas le plus grand ni le plus beau mais il avait tout de même son charme et le nom de ce bateau était « l’Abandonné ». Ce qui n’était pas très rassurant pour un bateau. Il semblait que plus personne ne s’en occupe vraiment, son propriétaire devait l’avoir laissé là. 

 

En se promenant non loin du port Joseph et Mouloud eurent des échos comme quoi « l’Abandonné » était un bateau dont personne n’osait poser pied. L’arborescence* de cette nouvelle allait être étonnante.   
   De retour chez ce qui était maintenant comme chez eux, Joseph parla à Rebecca qui était emballée. Elle voulait absolument aller voir alors que le but de Joseph était seulement de lui faire peur ce qui se retourna un peu contre lui mais maintenant il n’y avait plus rien à faire il ne pouvait plus se dégonfler. Il entraîna avec lui bien sûr son ami Mouloud. Ils n’avaient plus qu’à attendre le soir pour aller sur ce bateau hanté. 
   Le soir venu, les trois amis se dirigèrent vers le port Rebecca était la seule que cela emballait vraiment, les deux hommes marchaient plutôt à reculons. La lune éclaircissait le port lui donnant un air lugubre. Le bateau qui était déjà effrayant de jour, l’était encore plus la nuit. Tout trois s’arrêtèrent devant le navire. Ils entrèrent enfin après avoir contemplé le bateau. Ce n’était pas un très grand bateau, ce n’était un qu’un petit vieux bateau de pêcheur. L’escapade fut ponctuée de « Oh ! Regardez !! » De la part de Rebecca et de « Chut* ! » De la part des deux autres. Les toiles d’araignées* avaient investit totalement les lieux. Il y avait une petite pièce où il n’y avait qu’une table ronde et des chaises par terre. Rebecca, complètement exaltée, disait que ça ressemblait à un rituel pour communiquer avec les esprits. Elle y entra suivi de Joseph et Mouloud pour examiner la salle. Plusieurs feuilles étaient disposées sur le sol, des papiers journaux pour certains. Joseph en ramassa un et lu à haute voix « Les restes du bateau l’Abonné ont été retrouvé sous l’eau. Hector Prisant, propriétaire du navire n’a pas été retrouvé et est sans doute décédé sans doute dans une noyade. Les causes de l’accident ne sont toujours pas connues… » Mouloud le coupa d’une voix tremblotante « Si l’Abandonné était coulé… Qu’est-ce qu’il fait ici ? Et surtout que BAISONS nous dedans ? ». Tout cela était étrange, il ne manquait plus qu’une musique* stressante de film d’horreur pour s’y croire réellement dans un film où quelque chose allait débarquer de nulle part. Soudain, un bruit se fit entendre, cela ressemblait à une sorte de complainte mélangé à un cri mort de loup*. Ils se regroupèrent tout les trois et se collèrent l’un  à l’autre. Le visage de Joseph et Mouloud était crispé, ouvrant à peine les yeux et celui de Rebecca était plutôt l’opposé. Elle avait des grands yeux bien ouverts et la bouche ouverte en o. Une feuille s’envola près des pieds de Joseph, il la ramassa et vit une photo d’un homme assez âgé, le visage couvert de points de suture*. Il releva la tête et vit au dessus de la table la lampe qui commençait à bouger dans tous les sens et l’ampoule se cassa. Il était désormais difficile d’apercevoir quelque chose, seul un brin de lumière entrait dans la pièce grâce à la fenêtre condamnée qui laissait passer une lueur de poussière de lune. Un Ectoplasme* se dégageait de cette pièce. Une fumée blanche commençait alors à tourbillonner dans l’air. Les trois jeunes gens étaient bouleversés, même Rebecca. Mouloud dans la panique laissa échapper un pet* qui inonda la salle d’une mauvaise odeur sinistre. La fumée commençait à prendre une forme humaine. Du moins ce qu’on pouvait le mieux dire pour décrire ce qui se passait car il n’y avait absolument rien d’humain dans ce qu’il se passait. C’est alors qu’un homme apparut et qu’au même moment Mouloud attrapa la main de Joseph en lui écrasant les doigts*. L’homme prit la parole et annonça qu’il était le propriétaire de ce navire. Qu’il y a longtemps des personnes étaient venu communiquer avec lui et que depuis il était coincé ici. La dernière fois ils étaient partis aussi vite qu’ils étaient venu et que maintenant il errait sans fin dans cette épave que personne n’osait plus toucher. Joseph prit son courage à deux mains et commença à lui répondre pour savoir ce qu’il fallait faire pour qu’il puisse enfin se reposer en paix. Staline avait une voix aiguë et ne faisait pas du tout le malin. Autant dire que de parler avec un fantôme n’arrivait pas tous les jours quand même. Il s’avança vers Hector pour lui parler. Il apprit qu’il fallait le renvoyer en terminant le rituel débuté il y a de cela plusieurs années. Les sortes d’incantations étaient griffonnées sur un bout de papier qui traînait sous la table. Ils ramassèrent les chaises, s’assirent en se tenant les mains. Joseph lu l’incantation. Tout bougea encore une fois ! L’homme commençait à disparaître. Mouloud quant à lui était complètement hors de contrôle. Pendant qu’on entendait un léger « Merci » de la voix du fantôme, Mouloud criait « Je lui balance mon sexe* dans sa gueule ! ».

   Le lendemain matin, autant dire qu’avec toutes les mésaventures de la veille, personne n’osait sortir de son lit. Tout trois lambinèrent jusqu’à l’après-midi dans leur lit. Ils préférèrent carrément de plus ne plus jamais en parler. C’était donc un samedi après-midi après avoir prit un bref petit-déjeuner que Joseph se souvenait  que le rendez-vous au terrain vague était dans la soirée… Il se demandait ce qu’il allait y trouver. Mais la question ne posait pas car il avait décidé de ne pas y aller. Ce soir était donc samedi soir ! C’est-à-dire que le week-end allait être mouvementé ! Il était 19h et le nouveau couple était prêt à sortir ensemble une fois de plus. Ils choisirent un restaurant ni trop classe ni trop modeste. Dans la rue deux hommes mettaient l’ambiance en jouant de la guitare* et en chantant. Ils s’arrêtèrent pour les regarder quelques minutes car le restaurant était juste en face. Ils prirent une table près de la fenêtre et s’assirent en même temps. Les tables étaient ornées de fleurs et bien toutes parallèles dessinant des rangées de couples qui mangeaient. Ils enlevèrent leurs blousons et le serveur arriva pour connaître leur choix sur le menu. Tout deux prirent une soupe de citrouille* en entrée. Joseph préféra prendre un steak saignant et Rebecca une assiette de pâtes accompagnée d’une salade de pomme de terre*. Pendant le repas, ils se posèrent une multitude de questions entrecoupées de rire et de taquineries mutuelles. Joseph aimait lui faire des chatouilles* alors qu’elle au contraire détestait cela. Ca la rendait chèvre*. Joseph en appris un peu plus sur Rebecca, comme par exemple sa passion pour les beaux arts et artiste peintre préféré qui était Claude Monet. Quand d’un coup, coupant leur conversation, un téléphone portable* se mis à sonner juste à la table d’à côté. Un homme qui prenait tout son temps pour répondre faisant à peine attention à la gêne que sa sonnerie horrible provoquait. Joseph se leva et alla voir cet homme, il était accompagné par sa femme et leur enfant. Il lui dit poliment d’éteindre son téléphone mais l’homme n’eu rien voulu entendre. Alors Joseph fit lever l’homme et lui prit son téléphone ! Pendant ce temps Rebecca commençait son dessert elle avait commandé  une glace* qu’elle mangeait en souriant du spectacle de Joseph qui essayait sans doutes de l’impressionner. L’homme prit ce qu’il avait sous la main et jeta ainsi les nuggets* de son fils sur la figure de Joseph. Joseph prit la cruche d’eau et balança toute l’eau sur la femme par mégarde. Une bataille se déclancha instantanément à partir de ce moment. Les carnivores laissèrent leurs côtes de veau et les végétariens* mitraillèrent de petits pois. Les fins gourmets lancèrent du fromage de qualité mais qui sentait terriblement fort. Rebecca était tout simplement écroulée de rire par ce spectacle et par la pagaille qu’avait réussi à mettre Joseph. Elle se leva, attrapa le bras de Joseph et coururent jusqu’à la sortie en évitant les gens armés de nourriture et les serveurs qui voulaient interceptés tout le monde. Une fois dehors, ils continuèrent à courir s’échappant en riant à grande bouche. Ils s’arrêtèrent près du centre ville, les mains sur les genoux. L’air était froid et quelques gouttes commençaient à tomber. Il fallut vite se mettre à l’abris car Rebecca disait que ses cheveux allaient frisés*. Ils se mirent sous le porche d’une boutique attendant la fin de ce qui s’était avéré être qu’une légère averse.
   Après cette magnifique* soirée, tout deux décidèrent d’aller se promener. Le clocher de l’église indiquait qu’il était minuit et sept minutes. Ils décidèrent de s’asseoir sur un banc pour discuter quand au bout de l’allée, apparut un homme que Joseph connaissait bien, le compagnon de l’homme qu’il avait tué. Il était suivi d’une dizaine de colosses, armés jusqu’au dents avec des battes de baseball et des revolvers. Joseph se leva et dit à sa compagne d’aller se cacher. Quelques hommes lancèrent des pavés* sans pour autant toucher Joseph qui les esquiva facilement. Ils se séparèrent pour former un cercle autour de Joseph et avancèrent ensemble vers lui pour couper toutes issues. Rebecca avait réussi à s’enfuir dans le bois* tout près de là où ils étaient. L’homme en tête du groupe s’avança vers Joseph suivi du seul homme qu’il connaissait c’est-à-dire l’ami de la brute qui s’était faite renversée par sa faute. Celui qui semblait être le chef était grand, imposant à la démarche assurée. Il était extrêmement sûr de lui. Arrivé à sa hauteur, il prit la parole :

 

« Alors comme ça il paraît que tu aimes faire du mal à mes hommes, que tu prends même un malin plaisir à les tuer ! Tu vois celui-là, il est venu pleurer dans mes pattes pour que moi et mes petits copains on te fasse la peau tu comprends. Soi-disant que c’était son ami inséparable depuis des années et des années et que tu méritais amplement de mourir. Alors ca te fait quoi ? Personne n’est là pour t’aider, que comptes-tu faire contre nous tous ? »

 

Pendant ce temps un des loubards lui attachait les mains derrière le dos et le fit mettre à genoux.

 

« J’ai pitié de toi, tu sembles si faible que je me demande vraiment comment tu as pu faire pour foutre la trouille à ceux-là. Ca m’en dégoûte ! J’ai vu au loin que tu étais en charmante compagnie à notre arrivée, mon petit cochon ! Elle est partie se cacher dans le bois mais je crois qu’elle n’ira pas très loin ! Deux de mes hommes sont à ses trousses et je pense qu’ils l’ont déjà rattrapé ! »

 

Au même moment on entendit un cri qui s’élevait tout au loin derrière les arbres, c’était Rebecca.

 

- Vous n’êtes vraiment que des sales enfoirés ! s’écria Staline

 

- Ca tu peux le dire, on est loin d’être des rigolos mon gars !

 

- Allez, allez ! On lui fait sa fête maintenant ?! 

 

- Du calme Jimmy, je sais que tu lui en veux, on va d’abord faire du mal à sa chère et tendre, c’est bien plus intéressant !

 

Les deux hommes arrivèrent avec Rebecca qui était tenue par les bras. « Là voilà, qu’elle est jolie ! Posez là près de l’arbre. » Staline la regarda à moitié en pleurs en essayant de défaire les liens pour qu’il puisse aller prendre Rebecca et s’enfuir loin d’ici, loin de ce cauchemar, il la regarda d’un air désolé. Elle lui rendit un regard, un regard des plus glacials qui en disait long. Elle lui en voulait c’était sûr. Il baissa les yeux complètement miné. Le chef de la bande sortir son révolver et le tendit vers elle. Elle ferma les yeux apeurée en poussant des cris. « Je vais te faire taire toi… » Il visa sa tête et juste au dernier mot il se rabattu sur sa jambe droite la faisant hurler de douleur. Il regarda d’un air satisfait vers Joseph, un grand sourire aux lèvres le narguant, tout le monde riait. Les rires s’entremêlaient avec les pleurs formant ainsi une ambiance des plus dramatiques mais le tireur commençait à perdre patience, ca ne le faisait plus rire qu’on chougne devant sa tête ! Il tira sur l’autre jambe en criant sur Rebecca de la fermer ! Rebecca était là, par terre, criant de toutes forces, les larmes coulèrent sur son visage taché de sang. Elle regarda droit dans les yeux son bourreau qui leva son arme une nouvelle fois vers elle, elle scruta le bout du pistolet et un dernier bruit mit fin aux plaintes de Rebecca. Elle avait vu la balle fusée vers elle pendant moins d’une seconde et elle s’était logée juste entre ses deux yeux. Plusieurs hommes firent la grimace à la vue de ce spectacle sanglant. « À ton tour maintenant Joseph » Pendant que Jimmy jubilait, l’homme à la démarche assurée s’approcha de Joseph qui lui était abattu comme jamais il ne l’avait été, il ne se sentait déjà plus en vie, plus rien n’avait d’importance. Il hurla que c’était impossible et deux hommes de mains le firent relever. Ils étaient à présent seulement à quelques centimètres l’un de l’autre. « Je suis en train de te faire endurer une souffrance comme jamais tu n’as connu et ce n’est pas terminé, ta salope de copine est crevée et… » Staline crache lui cracha à la gueule comme un lama* mécontent l’interrompant dans sa phrase. « Haha ! Faites-vous plaisir les gars, vous avez une jeune fille morte rien que pour vous » Les autres crièrent et rigolèrent ensemble pendant que déjà certains étaient en train de la déshabiller. Un s’écria : « Hey regardez les gars, elle venait de se faire le maillot* ! J’en connais un qui allait passer une bonne soirée ! » C’en était trop pour Staline, il ne pouvait plus supporter, il commençait à regretter d’avoir voulu prendre des vacances, d’un coup sa maison, ses habitudes, son travail et même toute sa vie monotone le manquait. Il s’était dit que peut-être il ne la reverra jamais son ancienne vie, qu’il allait finir ses jours en France avec Rebecca. Rebecca était encore avec lui, il l’entendait, il se mit à parler tout haut avec la voix dans sa tête pendant que tout le monde se moquait de lui. Joseph prit ses mains dans sa tête et se laisse tomber au sol. Jimmy ne trouvait plus ça drôle et durant que tout le monde s’esclaffèrent il prit son revolver s’avança vers Joseph et tira.

 

« Aujourd’hui c’est l’enterrement en couple de Joseph et Rebecca, Joseph m’a raconté son histoire en deux parties, pendant qu’il était à l’hôpital il m’avait écrit une longue lettre, j’ai pu revenir à temps pour le revoir. Nous avons discuté des heures ensemble, ma présence avait un bien fait sur lui. Il était au plus bas, après avoir reçu sa balle dans le ventre il fut admis aux urgences, il fut retrouvé gisant sur le sol, abandonné près de sa bien aimée. Il aurait pu être sauvé ! Il n’en avait malheureusement pas la volonté c’est pourquoi me voilà devant vous à ses obsèques en vous faisant un discours totalement dépourvu de blagues Carambar* et croyez-moi je m’en suis efforcé ! J’ai rencontré Joseph dans l’aéroport de Paris et nous sommes devenus bons amis. Nous gardions contact par le biais de la Poste. Il me racontait tout, je le pensais du moins, j’ai apprit pas mal de choses sur son lit de mort à vrai dire. J’ai fait le récit de la fin de sa vie devant vous, pour vous montrer que d’avoir des rêves c’est bien, mais oser les réaliser en dépit de tout et de s’y tenir jusqu’au bout méritait le respect. Joseph a préféré mourir pendant son rêve plutôt que de mourir plus vieux avec aucunes nouvelles images dans la tête. Est-il utile de préciser qu’il avait un grand cœur* ? Je ne crois pas, vous l’avez tous plus ou moins remarqué. Staline vivra en chacun de nous pour toujours. Merci »

 

Les corps des défunts étaient placés cote à cote. Il s’en dégageait une légère sensualité*. Tout le monde passait devant eux pour leurs derniers hommages. Il y en avait de tout les âges car un enterrement en couple ca attirait deux fois plus de monde… Mouloud était là lui aussi, pour les deux, il pleura sur le cercueil de Joseph en larmoyant et en disant « Viens me lécher mon ovule* ». Ensuite il y avait des enfants, pas intéressé par ce spectacle mais assez compréhensible pour leurs âges et firent un bouc avec un chewing-gum* sur le menton de Joseph. Leur mère les enguirlanda mais oublia de l’enlever.

 

  Dehors il fait froid, c’était une journée sans relief terne et triste. Comme si que Monsieur Météo savait qu’aujourd’hui était un jour de deuil. Les gens passèrent près des sépultures* de famille. Joseph voulait se faire enterrer juste à coté de son amour et c’est ainsi que tout le monde se rejoignirent devant le prêtre. 

 

« Je pense que Joseph aurait aimé voir ca, tout ce monde rien que pour eux. Même si une petite fille avait amené en cachette son cochon d’inde qui s’était enfuit ! Il fallut le rattraper dans une pagaille générale. Il zigzaguait entre les tombes mortuaires* mais fut enfin attraper ! Oui… C’est sûr… il aurait adoré ca »

 

 

Vendredi 15 octobre 2010 à 13:17

 Première petite nouvelle avec des mots pour le moins sympathique...
Voici la petite liste:

Prout - Bite - Chut - Valétudinaire - Agrume - Coq - Rouge - Minidraco - Chatouilles - Bordeaux - Virus - Arborescence – Amitié  - Végétarien - Chèvre - Bateau - Amour - Frisé - Coca -  "Qui es-tu?" -  Aurore - Staline - Pompier - Chaton - Musique - Théorème - Mouloud - Humérus - Bois - Ennuie - Carambar - Tasse - Beau - Sexe - Balle - Suture - Maillot - Glace - Citrouille - Doigt - Coeur - Sexy - Portable - Ange - Lama – Réveil – Anus -  Pavé – Clito – Patate – Mot – Sourire – Tombe – Nutella – Cochon – Fromage -  Rideaux – Bouteille – Grimace – Ovules – Pépinière – Manger – Sépulture – Nuggets – Bouche – Chien – Mortuaire – Cookie – Loup – Ectoplasme – Chewing-gum – Anulingus – Marguerite – Chatte – Crocodile – Araignée – Puissance – Merde – Magnifique – Sodomie – Tyranocif – Enfant – Nez – Carotte – Cochon d’Inde – Guitare – Jour – Aiguë - Sensualité.



 

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